5095. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.
Potsdam, 21 septembre 1751.
C'est avec une satisfaction entière que j'ai appris par votre dépêche du 9 de ce mois votre heureuse arrivée à Paris. Je suis bien fâché que le dérangement de la santé de M. de Puyzieulx l'ait obligé de se retirer de son poste; on lui doit le témoignage qu'il avait dignement servi son maître pendant son ministère, aussi a-t-il mérité par là mon estime pour toujours. Comme je n'ai point entendu parler beaucoup de son successeur, le marquis de Contest, et qu'il m'importe cependant de connaître son caractère, je suis d'avis que vous cherchiez à faire connaissance avec ceux qu'il a fréquentés autrefois, pour apprendre d'eux, et même de ceux qui ne sont pas de ses amis, pour pénétrer avec justesse quel est son caractère, s'il a de l'esprit, de la pénétration et du discernement, et ce que l'on doit attendre de sa façon de penser sur les affaires. Je crois que vous pourrez utilement employer le baron de Scheffer pour rassembler des notions exactes là-dessus; après quoi vous ne laisserez pas de m'en faire son portrait et de m'expliquer tout son caractère.
Federic.
Mandez-moi, je vous prie, ce qui a piqué le sieur de Puyzieulx contre Ammon; je gage que c'est une intrigue, partie de Berlin, partie de Saxe.
Nach dem Concept. Der Zusatz „de la main propre du Roi“ nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
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