5195. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

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Rohd berichtet, Stockholm 5. November: „Je n'ai pas manqué de me servir de la première occasion où j'ai pu parler à la Reine en particulier, pour représenter encore à Sa Majesté que la situation présente des affaires et l'intérêt propre du Roi exigeaient principalement, à la présente Diète, de s'abstenir d'y faire des représentations qui tendissent à quelque changement dans la forme du gouvernement ou à l'étendue du pouvoir royal... La Reine me répondit que pareilles propositions ne se feraient pas et qu'elle tombait d'accord elle-même que les circonstances ne le permettaient... J'ai supplié la Reine de trouver bon que j'informasse Votre Majesté des assurances qu'elle venait de me dominer... J'ai eu

Potsdam, 16 novembre 1751.

J'ai bien reçu votre rapport du 5 de ce mois avec le postscriptum que vous y avez joint. Soyez tranquille et persuadé que je suis content de la conduite que vous avez tenue. Je suis très satisfait de tout ce que vous avez dit et fait, quand la Reine, ma sœur, vous a parlé touchant la Diète et les affaires qui y ont du rapport; j'applaudis encore à la manière dont vous vous êtes expliqué envers M. d'Havrincourt. Je vous sais bon gré des informations exactes

soin aussi d'informer le ministre de France des ordres de Votre Majesté à ce sujet. Je lui ai dit les avoir prévenus moi-même, en faisant de pareilles insinuations à la Reine dans les occasions où il m'avait été permis d'en parler à Sa Majesté. J'ai cru, outre cela, lui faire part de la dernière réponse de Sa Majesté et je l'ai prié non seulement de ne pas me laisser ignorer, s'il apprenait quelque chose d'assez fondé que le parti royaliste voulait encore faire quelque tentative, de cette nature, ce que néanmoins je n'espérais pas, mais de vouloir aussi me fournir lui-même les arguments qu'il croyait les plus propres, quand il s'agirait d'en parler à la Reine; qu'au reste, je le priais de considérer que, si de temps en temps j'avais la permission de faire de semblables insinuations à Sa Majesté, je ne pouvais m'en servir qu'avec beaucoup de ménagement; qu'elle n'était point obligée de les suivre, si elle trouvait ses propres raisons plus valables, à moins qu'elle ne le fît par les égards qu'elle avait pour les conseils salutaires de Votre Majestés.“527-1

que vous m'avez données au sujet des intrigues et des différentes factions des partis; continuez d'y veiller de près, sans vous en mêler en rien. Tout ce qu'il y a à souhaiter, est qu'on trouve des expédients pour réunir ces divers partis. Au reste, vous aurez soin de la lettre que je vous adresse ci-close,527-2 pour qu'elle parvienne bientôt à sa direction.

Federic.

Nach dem Concept.



527-1 Am 15. November setzt Eichel den Grafen Podewils in Kenntniss, der König finde für gut, „dass Ew. Excellenz dem Lord Tyrconnell das Postscriptum der heute hier eingelaufenen Relation vom 5. dieses des Herrn von Rohd selbst weisen und vorlesen, um denselben dadurch von der aufrichtigen Gedenkensart Sr. Königl. Majestät in dieser Angelegenheit noch mehr zu confirmiren, wie denn derselbe auch daraus vernehmen würde, dass der von Rohd es an vertraulicher Communication mit dem Marquis d'Havrincourt nicht fehlen liesse.“

527-2 Nr. 5193.