5224. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Potsdam, 3 décembre 1751.
J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite du 23 du mois passé, par laquelle j'ai vu avec satisfaction que la Diète va encore assez tranquillement; car pour ce qui regarde les chipoteries et les débats qui ne regardent que les affaires domestiques et intérieures du royaume, ils ne m'importent guère.
Au surplus, je suis tout satisfait de l'apologie que vous venez de me faire sur la conduite que vous avez observée pendant le cours de la Diète présente, et pour me désabuser des imputations dont on a voulu vous charger. Aussi, pour vous donner une preuve convaincante de la confiance que j'ai en vous, je veux bien vous dire, quoiqu'absolument sous le dernier secret et avec ordre exprès de n'en parler à<549> âme qui vive, ni d'en faire la moindre mention dans aucune des dépêches que vous adresserez à mes ministres, que c'est de la part du ministre de France que les insinuations que je vous ai communiquées,549-1 me sont venues. Mais je vous ordonne, et même sous peine de mon indignation, que vous devez faire semblant de rien, que vous devez absolument dissimuler votre chagrin, ni. n'en faire apparaître la moindre chose en aucun temps.
Federic.
Nach dem Concept.
549-1 Vergl. S. 510.