5253. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Berlin, 25 décembre 1751.

J'ai reçu vos rapports du 7 et du 10 de ce mois. Je suis bien aise de savoir que les Pelham sont dans une disposition aussi pacifique que vous me le marquez. Nonobstant cela, j'appréhende que, quand une fois le roi d'Angleterre sera arrivé à Hanovre, il mènera bien plus loin milord Holdernesse que celui-ci voudra aller d'abord, et, comme ce Prince n'est jamais venu dans ses États, sans avoir fait bien des chipotages, il n'y voudra pas venir, l'année qui vient, sans y faire de nouveaux. Ce que je ne dis cependant que pour votre direction seule et afin de vous faire venir la pensée d'approfondir d'autant mieux les objets qui pourront être mis sur le tapis par le roi d'Angleterre pendant le séjour qu'il fera à Hanovre.

Nous venons d'avoir de fort tristes nouvelles de Copenhague par rapport à la reine de Danemark, qui est à la veille de la mort par une rupture ou descente au nombril qui lui est venue dans son état de grossesse, en sorte qu'on a été obligé de lui faire l'opération, dont elle est encore si mal que ses médecins craignent qu'elle n'en sache plus revenir. Marquez-moi si le roi d'Angleterre a été sensible et attendri, quand il a appris cette fâcheuse nouvelle, de même s'il a été touché du dangereux état où le duc de Cumberland a été en dernier lieu.570-3

Federic.

Nach dem Concept.

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570-3 Vergl. S. 561.