5256. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.
Berlin, 25 décembre 1751.
J'accuse votre dépêche du 13 de ce mois et applaudis parfaitement aux raisons que vous marquez avoir eues de différer à faire cette insinuation aux ministres de France touchant le sieur Durand que je vous avais ordonnée;572-1 aussi n'en direz-vous rien et laisserez tomber entièrement l'affaire.
Prenez-vous très bien de celle dont je vous ai chargé par rapport au dessein secret de la cour de Vienne pour placer le prince Charles de Lorraine, ou en défaut de celui un des Archiducs, au trône de Pologne, quand il viendra à vaquer.572-2 Mes soupçons s'en augmentent de jour à l'autre; ainsi tâchez de votre mieux d'en donner du réveil aux ministres de France et persuadez-les, de la manière la plus convenable, à ce qu'ils en fassent au moins quelque ouverture confidente à la Porte Ottomane et qu'ils la fassent sonder si, au cas que la cour de Vienne tenterait de réaliser et d'exécuter le susdit dessein, la Porte<573> le voudrait permettre, afin de savoir précisément ce que l'on en aura à espérer ou non, le cas venant à exister. J'attends votre réponse sur ce sujet important.
Federic.
Nach dem Concept.
572-1 Vergl. S. 547.
572-2 Vergl. S. 513. 557.