<118> sont en possession légale et constatée, mais qu'il faut une guerre ouverte pour oser de les en dépouiller.

En attendant, vous continuerez d'observer d'aussi près qu'il vous sera possible, toutes les démarches que le ministre anglais [fera] sur ce sujet, et de m'en informer exactement. Je vous adresse ci-close la réponse que je viens de faire à l'abbé Melani dont vous m'avez envoyé deux paquets à la suite de votre lettre du 5 de ce mois.

Federic.

Nach dem Concept.


5457. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 21 mai 1752.

J'ai bien reçu les rapports que vous m'avez faits du 13 et du 16 de ce mois. Il faut bien que ce comte de Bolza soit un insolent, quand il se mêle de m'attribuer des projets aussi indignes que ceux de vouloir changer le pied de ma monnaie1 et défendre l'entrée dans mon pays de celle que j'ai fait battre jusqu'à présent. Comme le pied sur lequel je fais battre ma monnaie, est des plus solides et conforme à la véritable valeur intrinsèque de l'or et de l'argent, je le soutiendrai et m'embarrasserai peu si la cour de Dresde, sur des suggestions aussi frivoles et impertinents que celles dudit Bolza, en voudra défendre le cours, vu que je sais que les commerçants et négociants de Saxe ne s'en embarrasseront point et qu'on verra rouler là ma monnaie, malgré tous ceux qui la voudront décrier calqmnieusement. Au reste, je serai bien aise quand vous saurez m'apprendre la somme qu'on voudra monnayer en Saxe par an et sur quel titre.

Quant à ma réponse à faire sur le promemoria que le comte Hennicke vous a donné il y a quelque temps, et au rescrit donné de la cour de Dresde pour défendre à ses sujets l'aliénation des billets de la Steuer aux miens,2 je viens d'ordonner3 à mes ministres du département des affaires étrangères de vous faire savoir ma réponse là-dessus et de vous envoyer en même temps la réponse au susdit mémoire, dont le précis sera que je ne pourrais point accepter la proposition touchant l'abolition de la prérogative, que je me tiendrais invariablement là-dessus à la disposition du traité de Dresde et que je regarderais comme une infraction du traité de la paix tout ce que la cour de Dresde voudra disposer en contraire.

Pour ce qui regarde la personne de qualité qui me saurait convenir pour la placer à ma cour, en lui conférant la charge de grand-maître de la cour de la Reine régnante,4 je me souviens d'avoir entendu parle' d'un comte Bose qui doit s'être engagé à Baireuth et dont on m'a vanté les grands biens qu'il possède;5 il y a d'ailleurs le jeune comte de Hoymb qui, outre les terres qu'il possède en Saxe, a des biens con-



1 Vergl. S. 16. 109.

2 Vergl. S. 109.

3 Unter dem 20. Mai.

4 Vergl. S. 110.

5 Vergl. Bd. VIII, 473.