<134>voyé en dernier lieu à Brunswick pour y demander en mariage la princesse Julie,1 s'est ouvert au duc de Brunswick qu'il y avait actuellement une cabale toute formée à la cour de Danemark, et dans laquelle il entrait, pour culbuter le baron Bernstorff. En conséquene de quoi, mon intention est que, dès que ledit baron de Dehn sera retourné à Copenhague, vous deviez prendre occasion pour lui insinuer en termes vagues qu'il était fort à regretter qu'il y eût un ministre à la cour de Danemark qui semblait avoir pris à tâche d'occasionner des mésintelligences entre la cour de Prusse et celle de Danemark et que vous tâchiez adroitement de vous servir de lui pour donner là-dessus au comte de Moltke des impressions convenables et qui assortissent le mieux au bien de mon service.
Federic.
Nach dem Concept.
5484. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Stettin, 14 juin 1752.
J'ai été bien aise de voir par votre dépêche du 2 de ce mois le train favorable que continuent de prendre les affaires à la présente Diète de Suède, et je souhaite qu'elle soit conduite le plus tôt le mieux à une fin désirée.
Quant au rappel du sénateur de Rosen de son gouvernement de Finlande, j'ai raison de supposer que c'est le parti du Roi qui y a contribué, puisque c'est ce sénateur qui donna il y a quelque temps la fausse alarme sur le prétendu dessein de la Russie de vouloir attaquer la Finlande suédoise.2
Au reste, quand le comte de Lieven, qui est encore actuellement à Copenhague, nous sera arrivé, il aura tout lieu de se louer de la bonne réception qui lui sera faite.3
Federic.
Nach dem Concept.
5485. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.
Stettin, 15 juin 1752.
Votre dépêche du 5 de ce mois m'a été fidèlement rendue. On peut se tenir comme assuré à l'heure qu'il est que les affaires en Suède, qui quelque temps passé paraissaient vouloir s'embrouiller, n'auront point de mauvaises suites, et on peut espérer, au moment présent, que la Diète ne traînera plus en longueur, puisque, selon mes dernières lettres de Stockholm, on y est convenu de n'y recevoir aucune nouvelle proposition ni affaire et de se borner simplement à régler au plus tôt les points déjà annoncés, mais encore indécis.
1 Vergl. S. 10S.
2 Vergl. S. 10.
3 Vergl. S. 130.