<146> laisse à présent s'en démêler aussi bien qu'il peut, sans que ladite cour croie nécessaire d'y mettre du sien. Quant à la personne qui vous a remis ce mémoire que j'ai trouvé à la suite de votre rapport ci-dessus allégué,1 j'ai ordonné qu'on doive prendre l'avis de négociants de Silésie là-dessus, ainsi que la personne en question n'aura que prendre patience jusqu'à ce que ce rapport me sera parvenu et que je pourrais vous marquer alors mes intentions sur ce sujet.
Federic.
Nach dem Concept.
5504. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.
Potsdam, 30 juin 1752.
Mes ministres du département des affaires étrangères viennent de me mander que le sieur Le Baillif, ayant reçu avant-hier un courrier de sa cour, leur avait communiqué un extrait que cet exprès, qui avait pris la route d'Hanovre, lui avait apporté avec une lettre du sieur de Vergennes dont vous trouverez ci-close la copie chiffrée de votre chiffre ordinaire, de laquelle vous ne ferez cependant nul autre usage que pour votre direction seule, sans faire semblant que vous êtes en possession de cette copie.
L'une et l'autre de ces dépêches portent en substance que — pour dissiper l'illusion que la cour d'Hanovre s'était faite sur une prétendue promesse de la France, comme si son concours à l'élection d'un roi des Romains précèderait la satisfaction des ses alliés — cette couronne avait fait déclarer qu'elle n'y consentirait pas, à moins que l'Électeur palatin ne fût contenté et qu'on n'eût observé avec les autres Électeurs les égards qui leur étaient dus. Que comme du depuis la cour d'Hanovre avait employé l'artifice de vouloir persuader celle de Manheim que la France avait remis le sort de ses prétentions à la médiation du roi d'Angleterre, Sa Majesté Très Chrétienne avait ordonné à son ministre à Hanovre d'y renouveler la déclaration susmentionnée, d'en faire part aux ministres de Mayence et de Trêves et de leur représenter les dangers auxquels ils exposeraient la tranquillité de l'Empire par une élection précipitée.
Le sieur de Vergennes s'en est acquitté; le duc de Newcastle l'a écouté avec un sang-froid qui n'a marqué que trop que ce ministre avait pris son parti. Il a remis à lui répondre jusqu'après l'arrivée du courrier qu'il attendait de Vienne, s'étant seulement récrié contre la démarche de la cour palatine, laquelle, faisant monter ses prétentions à dix-neuf millions de florins, ne semblait chercher par là qu'à embarrasser l'affaire et à la tirer en longueur.
Le ministre de France marque ensuite que ledit courrier autrichien était arrivé à Hanovre; qu'outre la défaite dont le ministère impérial se
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