<158> France sur l'élection, on ne saurait, je pense, l'attribuer qu'à son peu de pénétration et de discernement.

Quant au baron de Lceben,1 j'ignore à la vérité s'il est actuellement à Vienne, mais quoi qu'il en soit, si la cour de Vienne l'a engagé à son service et si elle se flatte d'avoir fait une grande acquisition en lui, elle verra à la suite du temps qu'elle s'est grossièrement trompée sur son sujet, puisque c'est un homme qui paraît avoir du savoir-faire, mais qui manque d'application et de jugement, pour faire jamais quelque chose de solide.

Federic.

Nach dem Concept.


5517. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 8 juillet 1752.

Je ne comprends rien à ce que vous me marquez dans votre rapport du 27 du mois passé par rapport à cette déclaration qu'on m'attribue avoir faite à la cour de Vienne relativement à l'affaire de l'élection d'un roi des Romains et qui vous a paru intriguer le baron de Hcepken, et il faut absolument ou qu'il y ait du malentendu de sa part ou que ce soit quelque pièce inventée à plaisir dont on m'a chargé, puisque jusqu'à ce moment-ci je n'ai fait aucune déclaration à la cour de Vienne soit en noir soit en blanc sur ce sujet-là. Au reste, je ne saurais pénétrer pourquoi ce ministre doit être intrigué d'une pareille déclaration, supposé qu'il en existât, ce qui cependant n'est pas, vu que l'affaire de l'élection ne regarde la Suède en aucune façon. C'est aussi pourquoi j'aurais souhaité que vous vous eussiez expliqué plus clairement sur tout ceci

Federic.

Nach dem Concept.


5518. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 8 juillet 1752.

J'ai reçu votre dépêche du 26 du mois dernier. Je suis bien aise que le chevalier de La Touche se soit avisé de prendre sa route, en partant pour Berlin, par Hanovre, pour s'y aboucher avec M. de Vergennes, qui apparemment nous donnera des nouvelles intéressantes par lui.

Quant au bailli de Froullay, je verai toujours mieux qu'en venant à ma cour de la part de l'ordre de Malte,2 il ne prenne d'autre caractère que celui de ministre plénipotentiaire, celui d'ambassadeur ayant trop de gênant et d'embarrassant à tous égards.

J'espère d'apprendre qu'il ira mieux à présent de la santé du chambellan d'Ammon; dès qu'il aura repris quelques forces, vous le presserez



1 Vormals Präsident der neumärkischen Kammer.

2 Vergl. S. 143.