<160> le comte Mniszech, ayant été informé de toute cette trame-là, en avait parlé à son beau-père, le comte Brühl; celui-ci s'était répandu en plaintes contre la cour de Vienne et en invectives contre le prince Sulkowski.1
Voici presque mot pour mot ce que j'ai appris d'une personne confidente dont je puis compter les avis pour bien authentiques; aussi ma volonté est que vous en devez communiquer avec M. de Saint-Contest, en lui expliquant tout le détail bien amplement pour avoir ses sentiments là-dessus, dont vous ne manquerez de m'informer précisément. Vous observerez cependant de n'en rien donner par écrit, pour ne pas exposer le secret de votre chiffre.
Federic.
Nach dem Concept.
5519. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.
Potsdam, 8 juillet 1752.
J'ai bien reçu toutes les dépêches que vous m'avez faites à la date du 1er et du 4 de ce mois, et vous sais tout le gré possible des anecdotes intéressantes dont vous m'avez instruit tant à l'égard des choses domestiques qu'à celles qui regardent les affaires publiques.
Dans le mécontentement où naturellement la cour de Dresde doit être contre celle de Vienne touchant le complot que celle-ci a tramé avec Sulkowski relativement à la succession à la couronne de Pologne, je suis bien curieux et il m'intéresse de savoir de quelle façon la cour où vous êtes pense sur l'affaire de l'élection d'un roi des Romains, et si, malgré tous les déboires qu'elle essuie des cours de Vienne et de Londres, elle vendra nonobstant sa voix électorale en faveur de l'archiduc Joseph, ou si elle pense de faire la difficile là-dessus, ou si elle ne pense du tout encore au parti qu'elle veut y prendre. Vous vous orienterez bien sur ce sujet, afin de pouvoir m'en faire votre rapport avec précision.
Quant au domestique dont vous faites mention dans la dépêche que vous m'avez fait parvenir par celui du sieur Hecht, j'ai ordonné au conseiller privé Eichel d'arranger tout ceci au gré du secrétaire Plesmann, pour qu'il puisse conserver celui dont il est question. Cependant il faut pour cela que le sieur Plesmann déclare le nom de celui qu'il voudra voir placé à Magdebourg, au conseiller privé Eichel.
Pour ce qui regarde l'extraordinaire pour vous soutenir les frais que vous serez obligé à faire à l'occasion de votre voyage en Pologne et à la Diète de Grodno, vous aurez le même extraordinaire que vos prédécesseurs ont eu en pareille occasion, que je vous assignerai sur la caisse de légation.
Dans l'état désolé où se trouvent les finances de Saxe, et qui incontestablement tomberont du mal en pis, si le comte Brühl continue
1 Dieselbe Mittheilung erhält durch einen Immediaterlass vom 11. Juli Klinggräffen in Wien „dans la dernière confidence“ .