Je suis avec ces sentiments d'estime que vous me connaissez, Monsieur mon Cousin, votre bon et très affectionné cousin
Federic.
Nach dem Concept.
5533. RÉPONSE QU'ON A LUE A M. LE BAILLIF LE 20 DE JUILLET 1752 SUR LE CONTENU DES DÉPÊCHES DU MARQUIS DE SAINT - CONTEST DU 10 DE JUILLET ET DE CELLES DE M. DE VERGENNES D'HANOVRE DU 13 DE CE MOIS.
[Berlin, 20 juillet 1752].
Que, comme le Roi avait si souvent fait déclarer en France qu'il ne demandait rien pour prix de sa voix pour l'élection d'un roi des Romains, Sa Majesté ne se trouvait pas autrement intéressée à cette élection que comme à un évènement qui, au bout du compte, devait toujours arriver tôt ou tard; ainsi que Sa Majesté n'y prend d'autre part pour le présent que par rapport à la satisfaction de l'Électeur palatin, mais que le Roi avait cru qu'il serait de la dignité de la France de soutenir les prétentions de ce Prince, son allié, après toutes les démarches que Sa Majesté Très Chrétienne avait bien voulu faire pour cet effet auprès du roi de la Grande-Bretagne, et après la promesse formelle et positive que ce Prince, avant son départ pour Hanovre, avait fait donner par le duc de Newcastle à celui de Mirepoix,1 de ne vouloir point procéder à l'élection d'un roi des Romains, avant que l'Électeur palatin ne fût satisfait sur ses prétentions.
Mais-comme il paraissait que la France trouvait qu'il ne convenait pas de soutenir cette affaire haut à la main, mais que Sa Majesté Très Chrétienne jugeait qu'il serait plutôt bon et nécessaire, pour reculer une élection précipitée et faite par scission, que le Roi voulût bien écrire a l'imitation des électeurs de Cologne et Palatin une nouvelle lettre déhortatoire à l'électeur de Mayence,2 en exhortant ce Prince de ne rien précipiter dans une affaire aussi importante que celle de l'élection d'un roi des Romains, Sa Majesté, quoiqu'elle ait déjà prévenu en quelque façon la demande de la France sur cet article, en faisant faire par son ministre à Ratisbonne des insinuations convenables là-dessus à ceux de Mayence et de Trêves,3 veut bien pourtant déférer aux sentiments de Sa Majesté Très Chrétienne, contenus dans la dépêche du marquis de Saint-Contest du 9 de ce mois, non-seulement pour écrire de nouveau aimablement à l'électeur de Mayence une lettre déhortatoire, mais aussi en faisant insinuer sous main aux Princes d'anciennes maisons de l'Empire qui sont bien intentionnés, à s'adresser au Collège Électoral pour le prier de ne point entamer l'affaire de l'élection avant que d'être convenu d'un arrangement amiable avec le Collège des Princes, qui, par la paix de Westphalie, ont le droit de concourir à la décision de la question préliminaire s'il y a nécessité d'élire.4
1 Vergl. S. 92.
2 Vergl. S. 168.
3 Vergl. S. 152.
4 Vergl. Bd. VIII, 105.