<186> sont de la part de celle de Vienne, qui en craint les suites et que les choses ne parviennent à quelque rupture, ce que celle-ci veut éviter soigneusement, trouvant plus convenable de ménager ses forces et d'attendre la mort du roi régnant de Pologne, pour parvenir alors à son grand but, en sorte qu'il saurait bien arriver que le roi d'Angleterre se verrait obligé de retourner cette année-ci à Londres sans avoir achevé son ouvrage.
J'ai été surpris de voir dans votre dépêche ordinaire que M. de Contest se flatte encore que la cour de [Saxe] pourrait tenir contre celle de Vienne et faire cause commune avec les autres Électeurs au sujet des investitures; car personne n'ignore plus à présent — et l'accession de la Saxe au traité de Pétersbourg faite en dernier lieu, ou sur le point d'être faite, sert de preuve convaincante — que les mains sont tellement liées à la Saxe qu'il faut bien qu'elle passe aveuglément par tout ce que le roi d'Angleterre et les Autrichiens voudront lui prescrire.
Federic.
Nach dem Concept.
5556. AU CHAMBELLAN D'AMMON A PARIS.
Potsdam, 6 août 1752.
J'ai reçu votre rapport du 23 dernier, au sujet duquel je vous dirai que, M. de Saint-Contest m'ayant fait donner des assurances positives que votre négociation serait terminée incessamment et qu'on vous remettrait, avant la fin du susdit mois ou au commencement de celui où nous sommes entrés, le projet de convention qui renfermerait les articles principaux que j'avais demandés pour l'avantage du commerce de mes sujets — c'est de vous à présent que j'attends que vous mettiez toute la diligence possible pour finir cette affaire.
Federic.
Nach dem Concept.
5557. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.
Potsdam, 6 août 1752.
J'ai bien reçu votre rapport du 28 dernier. Très satisfait que je suis des dépêches intéressantes que vous m'avez, faites jusqu'à présent,1 je vous demande de continuer à me faire vos rapports avec la même exactitude sur toutes les affaires qui sauront mériter mon attention. Au surplus, je suis bien aise de vous dire que vous recevrez par cette ordinaire sous une enveloppe à part, et sans qu'il y soit joint aucune lettre, le rapport qu'on m'a fait de Poméranie sur différents sujets dont le ministre de Portugal2 a demandé d'être instruit touchant la vente des bois de vaisseaux. Je laisse à votre pénétration l'usage que vous en
1 Vergl. S. 185.
2 Vergl. S. 176.