<198> des prétentions de l'Électeur palatin sera composée, lesdites cours chercheront d'abord à faire de nouvelles chicanes, ainsi qu'il voudra toujours mieux de les amuser avec les prétentions en question autant qu'il sera possible.

Au reste, vous aurez déjà appris l'importante nouvelle touchant la révolte arrivée à Constantinople,1 qui a extrêmement inquiété le ministère de Vienne par les suites qu'il en appréhende, et parceque tout son parti, que les deux cours impériales avaient gagné à la Porte, vient d'être culbuté et ruiné.

Au surplus, vous pouvez compter fermement sur le secret inviolable que je vous garderai religeusement touchant l'anecdote que vous m'avez communiquée par la dépêche immédiate jointe à votre rapport ordinaire ci-dessus accusé.2

Federic.

Nach dem Concept.


5574. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 15 août 1752.

Vous avez très bien fait, quand, selon votre dépêche du 5 de ce mois, vous avez fait de votre chef le compliment au comte de Moltke que vous y marquez pour l'entretenir dans les bons sentiments où vous l'avez trouvé depuis quelque temps. Pour ce qui regarde l'affaire relativement au baron de Bernstorff, il faut que vous réfléchissiez que je ne suis pas le maître de faire de la France tout ce que je voudrais.

J'ai déjà fait écrire à la cour de France dans le sens que l'abbé Lemaire l'a désiré.3 Ladite cour a répondu là-dessus qu'elle y penserait, mais qu'il faudrait aller bride en main, pour ne pas manquer son coup et gâter par là tout-à-fait les affaires. Je ferai souvenir de nouveau M. de Saint-Contest sur ce sujet, en ajoutant que, vu les bonnes dispositions où se trouvait à présent le comte de Moltke et d'autres circonstances favorables, il était à présumer que c'était à présent le moment le plus propre pour débusquer le sieur de Bernstorff et l'empêcher par là à ne plus faire du mal à la France et à ses amis, pourvu que lui, M. de Saint-Contest voulût écrire quelques mots là-dessus à M. Lemaire.

Au surplus, vous aurez déjà reçu les ordres par lesquels je vous ordonne d'intercéder pour ces gens qui ont insulté vos domestiques,4 et de prier même pour eux afin qu'ils soient réhabilités, et je serai d'autant



1 Vergl. Nr. 5572.

2 Nach Lord Marschalls Informationen hatte Saint-Contest sich endlich entschlossen, durch die Vermittelung von Churpfalz Anerbietungen an Baiern gelangen zu lassen (vergl. S. 166. 178); er wünschte indess nach dem Gewährsmann des preussischen Gesandten diesen Schritt vor Preussen geheim zu halten, bis ein Ergebniss vorliegen würde.

3 Vergl. S. 154. 155.

4 Vergl. S. 187.