5583. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.
Potsdam, 26 août 1752.
J'ai reçu votre rapport du 19 de ce mois. L'attention obligeante que le roi de Danemark a bien voulu marquer à mon intercession pour les deux courriers,1 m'a été extrêmement sensible, et la satisfaction que les comtes de Moltke et de Dehn vous en ont marquée, m'a fait bien du plaisir; aussi n'oublierez-vous pas d'insinuer à ces deux ministres, quand l'occasion s'y présentera, que le Roi leur maître me trouvera toujours dans des sentiments modérés et d'ailleurs parfaitement porté pour lui faire tout le plaisir qu'il peut attendre de moi, et que je me dirigerai sur les mêmes principes dans l'affaire de la comtesse de Bentinck.
Federic.
Nach dem Concept
5584. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 26 août 1752.
Votre rapport du 16 de ce mois m'a été rendu. Je suis persuadé, tout comme vous l'êtes, que les nouvelles de Constantinople2 contribuent bien à cette modération que la cour de Vienne a fait apparaître par rapport à l'affaire de l'élection, et je crois pouvoir présumer que, pourvu que les Turcs ne retombent dans cette indolence où ils ont été et que leur aigreur contre la susdite cour continue de sorte qu'ils donnent de l'ombrage à celle-ci, tout ira bien et l'Empire n'aura rien à craindre pour sa tranquillité. Jusqu'à présent, nous n'avons point eu de nouvelles intéressantes d'Hanovre, où apparemment l'on attendra l'arrivée du lord Hyndford pour prendre ses résolutions.
Quant à l'accession de la Saxe au traité de Pétersbourg, je crois fort et ferme que c'est une affaire faite et passée, malgré tout ce que le comte Flemming tâche d'insinuer du contraire.
Comme il y a longtemps que vous ne m'avez plus rien marqué au sujet de la commission dont je vous avais chargé autrefois touchant la vente de mes domaines et possessions en Hollande,3 je serais bien aise que vous songiez s'il n'y avait pas moyen de sonder votre ami avec lequel vous étiez autrefois en correspondance sur ce sujet, pour savoir de lui comment la princesse douairière d'Orange pense sur cette vente et s'il n'était possible d'entrer avec elle en négociation là-dessus. Au reste, je viens d'écrire au vice-chancelier de Dewitz de venir me voir pour quelques jours à Neisse et qu'il saurait vous accompagner, quand vous y irez en conséquence de l'ordre que je vous ai donné.
Federic.
Nach dem Concept.
1 Vergl. S. 187. 190.
2 Vergl. S. 196.
3 Vergl. Bd. VIII, 598.