5663. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 7 novembre 1752.
J'ai bien reçu votre rapport du 28 dernier. Quant aux affaires relativement à celle l'élection, vous aurez remarqué par tout ce que je vous ai fait communiquer par mes ministres du département des affaires étrangères, qu'on ne la peut regarder que comme échouée et finie sans aucun succès. Pour ce qui regarde celle de la vente de mes domaines en Hollande, j'ai été bien aise d'apprendre que vous l'avez remise en train par votre-ami. Il faudra voir comment l'on se déclarera, et je compte sur votre dextérité que vous ferez accepter mon ultimatum, duquel je ne saurais rabattre quelque chose. Au reste, l'on nous a voulu marquer de Pologne que le prince de Moldavie venait d'être détrôné par la Porte Ottomane, et l'on ajoute que le résident autrichien Kinner à Varsovie avait prétendu d'avoir des lettres là-dessus de Vienne. Comme je voudrais bien savoir si cette nouvelle est fondée ou non, et que vous pourrez aisément vous en éclaircir sous main là où vous êtes, vous me marquerez ce que vous en aurez appris de certain.
Federic.
Nach dem Concept.
5664. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Potsdam, 7 novembre 1 1752.
Votre rapport à la date du 27 du mois dernier, m'a été bien rendu. Quant au nouvel avis qui vous a été donné touchant l'ordre que le Comité Secret a laissé au Sénat la veille de la séparation de la Diète touchant les traités d'alliance et de subside à renouveler avec moi et avec la France, je ne manquerai d'en faire mon usage avec toute la discrétion qu'il y faut, et me concerterai sur ce sujet avec la France, pour que nous allions d'un accord commun et de pas égal là-dessus, tout comme je vous l'ai déjà marqué par ma dépêche précédente et que je viens d'ordonner à mes ministres2 encore pour vous en instruire plus amplement.
Au reste, c'est avec bien de la satisfaction que j'ai appris par votre rapport que depuis l'arrivée du Roi à Stockholm les choses se sont passées assez doucement entre lui et le Sénat. Si jamais mon attente et mes vœux sont remplis, les esprits se rapprocheront, la concorde se rétablira au possible et tout se passera en paix, afin que les ennemis communs de l'un et de l'autre parti se voient déchus des espérances sur lesquelles ils ont estimé pouvoir fonder les funestes projets qu'ils méditent secrètement.
Federic.
Nach dem Concept.
1 In der Vorlage verschrieben: octobre.
2 Vergl. S. 255. 256.