<360> dans leur validité, la cour de Saxe vient de déclarer à son tour qu'elle était prête d'accéder au traité de Pétersbourg et même encore aux articles séparés et secrets de ce traité, pourvu qu'il n'en fût fait mention dans son acte d'accession, mais qu'elle accèderait aux articles séparés également par quelque acte séparé et secret, et que c'était à présent qu'on attendait la résolution finale de la cour de Vienne là-dessus.
Federic.
Nach dem Concept.
5797. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 3 mars 1753.
Soli et secret. J'ai bien reçu votre rapport du 21 du mois dernier et suis bien aise de vous informer que j'ai appris de très bon lieu que, pour calmer les inquiétudes de la cour de Dresde, comme si celle de Vienne ne reconnaissait plus les engagements qu'elle avait autrefois contractés avec la première en conformité des traités antérieurement faits, le ministère de Vienne a fait la déclaration au comte Flemming que sa souveraine reconnaissait la validité des ces traités comme subsistants encore dans leur vigueur. Sur quoi la cour de Dresde a déclaré, à son tour, au comte Sternberg qu'elle était prête d'accéder au traité de Pétersbourg, quoiqu'elle ait protesté au commencement qu'elle ne saurait le faire également aux articles secrets dudit traité, vu qu'en cas de troubles elle serait la première victime de cette accession; mais que, les ministres des deux cours impériales ayant insisté là-dessus, la cour de Saxe avait à la fin résolu d'accéder aussi aux articles secrets, à condition qu'il n'en fût fait mention dans son acte d'accession, mais qu'on le stipulerait par un acte séparé et secret, et que c'était sur quoi l'on attendait à présent la résolution de la cour de Vienne. C'est dans la dernière confidence et pour votre direction seule que je vous fait part de ce secret avis que j'ai eu seul, afin de vous mettre sur la voie de vous en orienter plus.
J'ai appris, au reste, avec satisfaction, par le post-scriptum de votre dépêche et la lettre que vous avez jointe de votre ami en Hollande, que vous et lui regardez l'affaire de la vente de mes domaines au prix de 700,000 florins de Hollande faite et conclue. Quoique je ne saurais regarder ce prix que fort médiocre en comparaison de la somme de 541,000 écus1 que j'avais demandée au commencement de la négociation, je me contenterai cependant, vu qu'il n'y a rien à changer, et attendrai la première proposition sollenelle à mon chargé d'affaires à la Haye, le sieur de Hellen, sur le rapport duquel je lui donnerai mes ordres en conséquence et mon autorisation pour être à même de conclure l'affaire. Quant au terme du payement, vous savez que
1 Der Erlass vom 20. Febr. 1751 (vergl. Bd. VIII, 276) hat die Zahl 581,000.