5803. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Podewils berichtet, Berlin 8. März, über die Ausführung seines Auftrages an den sächsischen Gesandten von Bülow.1 „Le sieur de Bülow se prit à rire et me disait qu'il croyait bien que Votre Majesté Se moquait de lui … que la seule chose qui l'en consolait, était et serait que Votre Majesté le regardât toujours, même en Se divertissant à ses dépens, sur le pied d'un ancien et fidèle serviteur à qui sa propre cour reprochait souvent sa prédilection et sa partialité pour celle-ci2 … Qu'à la vérité il se souvenait d'avoir vu le nommé Fleck, qui était natif de Dresde … Mais il ne voulait absolument pas convenir qu'il avait été question de listes des régiments qui devaient passer la revue, me faisant entendre qu'il était trop vieux pour se laisser duper si facilement par des gens qui étaient sujets à caution. Cependant il prit toujours la liste que je lui donnais, en me disant, en badinant, que le canal par lequel elle lui venait, était trop bon. | Cela est fort bien, avis au lecteur. |
Nach der eigenhändigen Aufzeichnung in dorso des Berichts (praes. 10. März).
5804. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.
[Potsdam], 10 [mars 1753].
Ma très chère Sœur. J'ai été très mortifié d'apprendre que vous souffrez toujours; j'espère dans la belle saison, dans les eaux d'Égra, dans l'exercice et surtout en votre tempérament : veuille la nature bienfaisante vous donner une santé plus stable! Qui la mérite mieux que vous, ma chère sœur, et qui devrait être immortelle si ce n'est vous? L'éloignement est bon à quelque chose, les cinquante lieues qu'il y a entre ici et Baireuth me font paraître raisonnable à vos yeux : j'ose vous assurer, ma chère sœur, que vous vous trompez beaucoup et, marque de cela, je vous envoie une brochure3 qui vous en convaincra; elle sera encore suivie de deux autres, et je crains qu'à la dernière vous ne m'assigniez les petites maisons pour demeure.
Je ne m'étonne pas du voyage du duc de Würtemberg, je crois qu'il se divertira fort bien en Italie, et je suis d'avis que, quand oh peut se procurer quelque moment de plaisir, sans faire tort à personne, il ne faut pas le négliger; un certain voyage de Strasbourg4 n'était
1 Nr. 5802 S. 363.
2 Vergl. Bd. VIII, 404.
3 „Lettre au public“ , Œuvres de Frédéric le Grand, XV, 67.
4 1740. Vergl. Œuvres de Frédéric le Grand, XIV, 156.