5877. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRFFEN A VIENNE.
Lissa près de Breslau, 4 mai 1753.
J'ai bien reçu votre rapport du 25 du mois dernier et vous sais gré de ce que vous m'avez marqué au sujet des avis qu'on m'avait donnés de préparatifs de guerre qu'on prétendait se faire en Bohême et en Moravie. Comme j'ai fait d'autres recherches encore sur ces avis, j'ai trouvé, après un mûr examen de tout ce qui m'en est entré, qu'il ne sera rien de ces préparatifs, au moins pour cette année-ci, et que, s'il y en a eu quelque chose sur le tapis, il n'a été qu'à l'occasion de la terreur panique que le roi d'Angleterre avait prise à l'égard de son électorat d'Hanovre, au sujet duquel il commence cependant à se calmer, voyant bien que ce ne sont que de fausses alarmes qu'on lui avait données là-dessus, ainsi que tout est tombé de soi-même. En attendant, et comme j'ai toujours lieu de me défier des mauvaises intentions de la cour de Vienne, vous devez continuer de veiller avec soin et application sur les menées de cette cour avec le roi d'Angleterre et principalement sur tout ce que celle-là fait d'arrangements dans son militaire, afin que vous soyez à même de m'en donner des avis les plus exacts que vous saurez avoir, car l'on ne saurait assez éclaircir la conduite de ces gens-ci.
Federic.
Nach dem Concept.
5878. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.
Lissa bei Breslau, 5. Mai 1753.
Es haben Se. Königl. Majestät allergnädigst befohlen an Ew. Excellenz beikommenden Bericht, so nebst denen Anlagen von dem Geheimen Rath Maltzahn zu Dresden allhier eingelaufen, zu übersenden und dabei von Höchstderoselben wegen zu vermelden, wie Ew. Excellenz besorgen möchten, dass auf die Antwort,1 welche der von Maltzahn auf sein Promemoria bekommen, auf das fordersamste, und zwar in glimpflichen Terminis, jedennoch aber auf die solideste Art, nach Sr. Königl. Majestät Intentionen, so Ew. Excellenz genugsam bekannt wären, repliciret werden müsste, damit anderer Gestalt der sächsische Hof nicht fernerhin zu objiciren habe, als bliebe man ihm hiesiger Seits die Antwort schuldig und habe nichts übrig, ihnen deshalb entgegenzusetzen.
Nachdem ich bereits vorstehendes abgeschlossen, haben des Königs Majestät mich nochmals zu Sich rufen lassen und mir befohlen, an Ew. Excellenz zu melden, wie Dieselbe bestens besorgen möchten, dass die Réplique auf vorgedachte sächsische Antwort in gleichmässigen polien und freundschaftlichen Terminis, als letztere gefasset worden, abgefasset und dem p. von Maltzahn fordersamst zugesandt werden
1 D. d. Dresden 26. April 1753, gezeichnet Christian Graf von Loss.