<425> que vous n'eussiez encore parlé aux ministres le France sur ce sujet; aussi, en cas que cela ait été déjà fait,1 vous tâcherez au moins de vous expliquer de la sorte avec M. de Contest sur ceci qu'il ne prenne pas de soupçons comme si j'avais voulu donner de fausses alarmes à la France.

Federic.

Nach dem Concept.


5888. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Neisse, 10 mai 1753.

J'ai bien reçu les rapports que vous m'avez faits du 24 et du 27 dernier, sur lesquels je veux bien vous dire pour votre direction seule que, si les instructions que le duc de Mirepoix a reçues jusqu'à présent de sa cour sur mes différends avec l'Angleterre, ne sont pas des plus étendues, c'est que la France voudrait voir préalablement la réplique à laquelle on travaille à Berlin2 pour réfuter les mémoires des commissaires anglais, pour s'en servir à aplanir d'autant mieux l'affaire, et qu'en attendant elle ne voudra donner que des réponses vagues et générales aux ministres anglais, pour entretenir la négociation sans commettre mes droits, supposé que les ministres anglais renouvellent leurs instances à ce sujet. Au reste, bien que je ne me soucie guère d'une satisfaction publique de ces gens par rapport à cette affaire, ce serait trop dur de prétendre de moi que je dusse faire le premier pas et commencer à lever l'arrêt sur la dette de Silésie, pour attendre alors de la discrétion du ministère anglais ce qu'il voudrait faire pour contenter mes sujets. Toutefois, pourvu qu'on satisfasse mes sujets lésés, je serai content et passerai aisément sur tout le reste.

Federic.

Nach dem Concept.


5889. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Neisse, 10 mai 1753.

J'ai reçu votre rapport du 1er de ce mois, par lequel j'ai appris avec satisfaction ce que vous marquez du contentement que Don Sylva a eu du précis d'un traité de commerce à faire entre moi et le Portugal, [ainsi] que des échantillons des différentes étoffes de laine qui se fabriquent dans ce pays-ci et que vous lui avez communiqués.

J'aurais bien souhaité que la nomination de ce ministre pour résider à la cour de Naples ne fût point arrivée avant que le susdit traité ait pris plus de consistance, mais comme cela n'a point dépendu de lui, j'espère au moins qu'il satisfera à la promesse qu'il vous a faite, en recommandant l'affaire à son successeur, pour qu'elle soit continuée avec le même secret que jusqu'ici. Au reste, si jamais ce



1 Vergl. S. 432.

2 Vergl. S. 349.