<47> des mésentendus qui ont occasionné ce vacarme, qui apparemment n'aboutira à rien.
Pour ce qui regarde la négociation à Madrid, les nouvelles de Londres continuent d'assurer qu'on la regarde en Angleterre qu'autant que rompue, et que d'ailleurs, dès qu'on n'a pas pu porter l'Espagne de garantir tous les États de la maison d'Autriche et particulièrement les Pays-Bas, on était fort indifférent en Angleterre sur la conclusion du traité en question. Outre cela, des lettres de France assurent que c'était la réversion du Plaisantin qui avait été la pomme de discorde entre les parties contractantes et qui avait rompu la négociation. Comme vous dites, en attendant, qu'on regardait à Vienne cette négociation comme faite et finie, j'avoue que je ne sais point concilier ces différents avis.
Federic.
Nach dem Concept.
5342. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Potsdam, 23 février 1752.
J'ai reçu à la fois vos dépêches du 8 et du 10 de ce mois. Je suis bien aise d'apprendre que l'affaire touchant les prétendus avis de Finlande prend un aussi bon pli comme vous me l'indiquez au sujet des déclarations que le comte Panin a faites au comte Tessin.1 Cela me confirme dans le soupçon que je vous ai déjà fait connaître, que le parti contre la cour de Suède a eu sa bonne part dans ces avis et que quelques-uns du Sénat y ont tramé pour embarrasser le Roi, en faisant de grands bruits sur une petite affaire et de nulle conséquence. Malgré cela vous continuerez de prêter votre attention à cette affaire, pour m'en pouvoir rendre compte exactement.
Federic.
Nach dem Concept.
5343. AU SECRÉTAIRE HECHT2 A DRESDE.
Potsdam, 24 février 1752.
Votre rapport du 19 de ce mois m'est bien parvenu, et il est presque impossible que, vu l'administration tout inouïe des finances de Saxe, son crédit se puisse soutenir et qu'il ne s'en ensuive une banqueroute totale.
Quoi qu'il en arrive, j'espère toujours de tirer mon épingle du jeu, par rapport à mes sujets créanciers de la Steuer. Au reste, vous continuerez d'être attentif à tout ce qui se passe sur vos lieux, et de me mander exactement ce que vous jugerez digne de mon attention.
Federic.
Nach dem Concept.
1 Verg!. Kr. 5341.
2 Vertreter des beurlaubten Gesandten von Maltzahn. Vergl. Bd. VIII, 551.