5271. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Berlin, 8 janvier 1752.
Puisque la dépêche du département des affaires étrangères qui vous parviendra à la suite de celle-ci, vous instruira assez amplement sur ma façon de penser touchant la déclaration que vous avez faite par mon ordre au duc de Newcastle, je m'y borne et vous réitère seulement que vous devez simplement rester à la déclaration que vous avez faite de bouche audit ministre : et, en cas qu'il vous pressât encore d'avoir quelque chose par écrit là-dessus, vous lui répondrez honnêtement que vous n'y étiez pas autorisé et que vous n'aviez autre déclaration à faire que celle que vous lui aviez faite actuellement.
Vous observerez et me marquerez exactement l'impression que la déclaration en question fera sur les esprits là où vous êtes. La menace que l'Angleterre se croira dégagée par là de la garantie de la Silésie, fera peu d'effet sur moi; connaissant la façon de penser du roi d'Angleterre sur mon sujet, je n'ai jamais dû compter beaucoup sur cette garantie, et je suis persuadé que, supposé que ma déclaration n'eût point été faite, on n'aurait fait ni plus ni moins en Angleterre relativement à ladite garantie. D'ailleurs la demande que je fais moyennant ma déclaration, est fondée en justice, et je ne connais aucun privilège qui autorisait les pirates d'Angleterre d'exercer impunément des déprédations et des vexations sur des gens innocents, et qui ne leur ont donné le moindre sujet d'user des violences envers eux.
Federic.
Nach dem Concept.