5296. AU CHAMBELLAN D'AMMON A PARIS.
Berlin, 25 janvier 1752.
Après avoir pensé encore sur le contre-projet que vous avez fait à celui de l'article 19 que le sieur Trudaine a minuté,20-3 je vous dirai<21> que j'approuve le contre-projet tel que vous l'avez fait, à la réserve que vous en ôtiez encore les mots qui sont à la fin de l'article, savoir : « et en cas de déni de justice tâcherait de procurer un entier dédommagement à ses sujets et à ceux de la puissance en guerre, soit en faisant saisir et arrêter dans les ports, villes et vaisseaux de sa dépendance les effets des sujets de la puissance qui n'aura pas respecté son pavillon, soit en toute autre manière etc. »21-1
Vous ferez observer poliment au sieur de Trudaine que, quelque envie que j'avais à condescendre à sa demande, cependant ma situation était telle que je ne le saurais faire avec effet, parceque, si une guerre venait à s'élever, j'aurais certainement à démêler avec les Autrichiens et peut-être encore avec les Russes, en sorte qu'il ne me resterait pas assez de force pour attaquer alors l'Hanovre encore.
Federic.
Nach dem Concept.
20-3 Vergl. S. 13.
21-1 Unter Streichung dieser Schlussclausel nahm das preussische Gegenproject des Artikels 10 nur die Verpflichtung in Aussicht: „celle des deux puissances dont le pavillon n'aurait pas été respecté, serait obligée d'employer les moyens les plus propres et les plus convenables pour obtenir réparation.“