5345. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 26 février 1752.

Il peut être vrai, et des lettres particulières le confirment, que le comte de Metternich se soit assez bien remis dans les bonnes grâces de son maître. J'ai vu cependant une lettre de très bonne main48-2 qui assure qu'indépendamment de cela l'électeur de Cologne avait décidé que lui, Metternich, ne devait absolument point se mêler des affaires.

Il n'est pas bien aise de comprendre pourquoi le chancelier Ulfeld fait tant le mystérieux au sujet des affaires de Suède touchant les prétendus avis de Finlande. Quoi qu'il en soit, nous avons appris qu'on est presque entièrement revenu en Suède de l'appréhension que ces avis avaient donnée d'abord, et on n'attend que de savoir comment la cour de Pétersbourg s'expliquera là-dessus.48-3

Quelque habile que soit la Reine-Impératrice, il n'est pas à présumer qu'avec plusieurs dépenses assez coûteuses qu'elle fait, elle saura mettre à part des sommes considérables. Les difficultés qu'il y a pour savoir quelque chose avec précision là-dessus, ne doivent point vous rebuter; une attention sans discontinuation et l'adresse que je vous connais, vous aideront pour parvenir au but.

Je ne saurais regarder autrement les quatre camps qu'on veut former en Hongrie cette année-ci que comme des camps d'exercice, et d'ostentation peut-être encore.

Federic.

Nach dem Concept.

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48-2 Vergl. Nr. 5344.

48-3 Vergl. S. 46. 47.