5350. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Potsdam, 26 février 1752.

Votre rapport du 18 de ce mois m'a été bien rendu. J'ai traité avec ce mépris que méritent les propos également impudents et ridi<51>cules que quelques personnes du Parlement anglais ont lâchés, à ce que j'ai appris, contre moi, à l'occasion des débats qu'il y a eu touchant le traité de subsides fait avec la Saxe; aussi n'en ferai-je relever rien. Si cependant des gens venaient vous sonder ou entretenir sur ces subsides prétendus que la France me donnait, vous devez donner hautement le démenti à des sottises pareilles et les traiter d'illusion et de chose malitieusement controuvée, vu qu'il n'y a rien de plus vrai que je n'ai tiré un sou en argent de la France depuis tout le temps de mon règne,51-1 quoiqu'il y ait d'autres exemples assez fréquents que les alliés des Puissances maritimes n'ont pas agi avec une discrétion pareille envers elles.

Federic.

Nach dem Concept.



51-1 Vergl. Bd. IV, 271. 272. 390; V, 424.