5370. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 11 mars 1752.
Il n'est pas impossible que le général Pretlack, peu content qu'il doit être de ce qu'il n'a plus le même ascendant sur la cour de Pétersbourg qu'autrefois, n'ait sollicité lui-même son rappel; car on m'a voulu assurer qu'il s'en fallait beaucoup qu'il y jouât un rôle aussi brillant que celui qu'il a joué pendant sa première mission, et qu'il y doit être, à proprement parler, ni bien ni mal.61-1 Encore d'autres lettres de Pétersbourg marquent qu'il y avait des apparences que son départ de Pétersbourg ne paraissait guère éloigné.
Nous n'avons plus de nouvelles touchant l'affaire de Finlande,61-2 on paraît être à Stockholm tout-à-fait tranquille là-dessus, et je présume moi-même que cette affaire n'aura plus de suites et qu'on laissera en repos la Suède peut-être jusqu'à une autre Diète future.
Vous faites fort bien qu'en conséquence de votre rapport du 26 du février passé, que vous m'avez envoyé par l'exprès du général major de Treskow, vous ne marquez trop d'empressement touchant la vente de Turnhout.61-3 Il faudra voir ce que le comte de Tarouca vous dira de la réponse qui arrivera de Bruxelles. En attendant, je vous dirai pour votre direction que, pourvu que vous voyiez de bonnes dispositions pour faire cette acquisition, je serai content quand la vente se fera à raison de quatre pour cent,61-3 et d'ailleurs je serai bien aise pour plus d'une raison, quand je pourrai me défaire d'une manière avantageuse de cette terre.
Federic.
Nach dem Concept.
61-1 Vergl. S. 34.
61-2 Vergl. S. 53. 57.
61-3 Vergl. S. 37.