5503. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Charlottenbourg, 27 juin 1752.

J'ai reçu votre rapport du 16 de ce mois. C'est bien faussement qu'on impute à la France et à ses intrigues cette obstination de la cour de Vienne de ne vouloir rien sacrifier pour acheminer l'affaire de l'élection du roi des Romains, et vous pouvez hardiment compter que ce sont de pures illusions et des contes faits à plaisir que tout ce dont on charge la France là-dessus. Tout au contraire, la vraie et seule raison de la roideur de la cour de Vienne à ce sujet est qu'elle a vu le roi d'Angleterre s'avancer aussi loin dans cette affaire que son honneur est trop intéressé à ne plus pouvoir reculer, en sorte qu'elle le<146> laisse à présent s'en démêler aussi bien qu'il peut, sans que ladite cour croie nécessaire d'y mettre du sien. Quant à la personne qui vous a remis ce mémoire que j'ai trouvé à la suite de votre rapport ci-dessus allégué,146-1 j'ai ordonné qu'on doive prendre l'avis de négociants de Silésie là-dessus, ainsi que la personne en question n'aura que prendre patience jusqu'à ce que ce rapport me sera parvenu et que je pourrais vous marquer alors mes intentions sur ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.



146-1 Anerbieten der Firma P. Goy & Comp. zum Verkauf des Geheimnisses, Baumwolle nach echt indischer Art scharlachroth zu färben.