5542. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A COMPIËGNE.
Lord Marschall berichtet, Compiègne 13, Juli: „J'ai appris plusieurs particularités qui me paraissent trop importantes pour que je doive les laisser ignorer à Votre Majesté, et qui me viennent de si bon lieu que je ne saurais les révoquer en doute. La première est que le chevalier de Vergennes avait mandé à M. de Saint-Contest que la résolution qu on venait de prendre à Hanovre de brusquer l'élection à la pluralité des voix, avait été produite par la persuasion où on était que la faiblesse de ceux qui se trouvaient à la tête du gouvernement de France et l'état intérieur du royaume étaient tels qu'on s'y trouvait dans une impuissance absolue de pouvoir rien entreprendre … Cette dépêche a été lue dans le Conseil, et il serait à désirer qu'on put réveiller le Roi et ses ministres de la léthargie dans laquelle ils sont plongés … Aussi en ont-ils été vivement piqués. La seonde de ces particularités n'est pas moins importante ; elle est relative à l'on- | Potsdam, 25 juillet 1752. Je vous sais bien du gré des particularités intéressantes que vous m'avez communiquées par votre dépêche immédiate du 13 de ce mois. Il n'y a rien de plus vrai, comme je sais de très bonne main encore, que le Conseil d'Hanovre ne s'est décidé pour faire l'élection par la majorité des voix que par le seul motif de la faiblesse où la France se trouve actuellement dans son gouvernement. A présent il serait bien désirable qu'un si bon avertissement que le sieur de Vergennes l'a donné au gouvernement, eût le succès de le réveiller et de le faire voir clair dans ses affaires pour le bien de ses propres intérêts. |
verture que Votre Majesté m'a chargé de faire à M. de Saint-Contest par rapport à l'électeur de Bavière.178-1 La personne de qui vient cet avis, prétend que M. de Saint-Contest n'a rejeté cette proposition que parcequ'il croyait qu'il serait impossible de la mettre en exécution, et elle est d'opinion que, si Votre Majesté voulait Se charger d'en faire la tentative à Munich, la France ne Lui donnerait point de démenti, en cas de réussite, et fournirait volontiers l'argent nécessaire pour arrêter le marché.“ | Au reste, le sieur d'Ammon vient de me marquer comme il présumait qu'il y avait du mal-entendu en ce que M. de Contest vous avait dit au sujet de la convention à faire qui contiendrait tout ce qui aurait été inséré dans un traité de commere,178-2 puisqu'à la manière dont Trudaine s'était depuis quelque temps expliqué à lui, Ammon, il n'avait parlé que d'une simple déclaration ou d'un arrêt du Conseil non obligatoire. Comme le sieur d'Ammon me marque en avoir écrit au sieur Trudaine pour en tirer des explications là-dessus, j'attendrai ce qu'il m'en marquera. En attendant, j'ai bien voulu vous faire part de ceci pour vous dire qu'il me serait bien fâcheux que de cette façon-là l'on variât et changeât à tout moment de principe sur ce sujet, et que rien ne me fera plus de plaisir que de voir finir toutes ces longueurs d'une manière que je puisse savoir où j'en suis. Federic. |
Nach dem Concept.
178-1 Vergl. S. 148. 166.
178-2 Vergl. S. 116. 127. 128. 135.