5577. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 19 août 1752.
J'ai reçu votre dépêche du 9 de ce mois et je ne désespère point encore que, malgré toutes les difficultés que la cour de Vienne fait pour satisfaire aux prétentions de l'Électeur palatin, elle sera obligée à la fin d'y venir, mal gré qu'elle en ait, et qu'en conséquence l'affaire de<201> l'élection ira en ordre et conformément aux constitutions de l'Empire. On vient de m'avertir d'un projet d'accommodement qui doit être actuellement sur le tapis, en conséquence duquel on offrira de rendre au susdit Électeur la seigneurie de Pleistein; que pour satisfaire à ses autres prétentions, l'Impératrice paiera 500,000 florins, et que l'Angleterre y mettra encore autant, et qu'au surplus l'on donnera l'expectative à l'Électeur sur les fiefs nommés Ortenau et Gengenbach.
Au reste, je vous recommande d'employer tous vos soins pour être bien instruit des affaires de Turquie et des suites qu'a eues la dernière révolte, afin de m'en instruire exactement, et comme il pourrait bien arriver que la cour où vous êtes ferait intercepter les lettres qui viennent par le courrier ordinaire de Constantinople, je suis d'avis que vous devez vous attacher le ministre de Venise,201-1 qui sera toujours le mieux instruit du vrai état de ces affaires, afin de tirer de lui de bonnes lumières sur ce sujet.
Federic.
Nach dem Concept.
201-1 Tron. Vergl. Bd. VIII, 480. 487.