5675. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A VARSOVIE.

Potsdam, 18 novembre 1752.

J'ai bien reçu votre rapport du 8 de ce mois. Les détails que vous me marquez me confirment, plus encore que je ne l'avais été, des desseins très dangereux que les mal intentionnés ont couvés, s'il leur avait réussi ou à faire constater la Diète ou à la changer en confédération, ainsi que je suis bien aise que tout ait fini aussi bien qu'il s'est fait actuellement.

Je ne saurais cependant m'empêcher de vous dire que, quant aux avis que le palatin de Belcz a eus, comme si le sieur Gross avait voulu avertir sa cour que c'était le moment de faire entrer quelques milliers de ses troupes en Pologne, ils ont été des plus faux, et vous pouvez<270> bien dire au susdit Palatin que, vu la situation présente des affaires du temps, les Russes ne feraient marcher rien qui que ce soit en Pologne, et que je voudrais bien lui en répondre corporellement.

Pour ce qui est des septante ducats qui vous restent du loyer que je vous avais fait remettre pour le quartier que vous avez occupé durant le temps de la Diète à Grodno, vous n'avez qu'à les garder pour vous et je vous en fais présent en considération de mille petits frais que vous avez eus à dépenser pendant cet intervalle-là. Je vous passe de plus en ligne de compte les trente ducats pour le journal de la Diète, tout comme ces trente ducats donnés à l'homme de Pologne.

Federic.

Nach dem Concept.