5709. AU COMTE DE POTOCKI, STAROSTE DE TLOMACK.
Berlin, 27 décembre 1752.
Monsieur le Comte Potocki. Ne pouvant qu'être très sensible aux politesses et aux honnêtetés que vous avez bien voulu témoigner, suivant ce qui m'en a été rapporté, à mes officiers qui se sont arrêtés depuis peu en Pologne, chargés de commissions qui regardent l'achat<294> des remontes pour mes régiments d'hussards dans l'Ukraine, et surtout les offres obligeantes que vous avez bien voulu faire au lieutenant de Paulowicz de mon régiment de hussards de Wechmar, en lui offrant des fourrages pour autant de chevaux qu'il pourrait avoir et pour tout le temps qu'il voudra les laisser chez vous sur vos terres, je suis bien aise de vous faire connaître par la présente combien j'en suis satisfait et combien je me sens obligé de vous en remercier de la manière la plus affectueuse; mais je le dois encore davantage de l'intérêt que vous avez pris à tout ce qui peut servir à affermir et à cimenter de plus en plus l'heureuse union qui subsiste entre moi et la république de Pologne.
Rien ne sera en effet capable de m'en détacher ni de me faire perdre de vue sa prospérité et la conservation de ses constitutions, privilèges et libertés. Mais comme des dispositions aussi dignes d'un vrai patriote que les vôtres ne sauraient que m'engager à une reconnaissance bien vive tant envers vous qu'envers ceux qui vous appartiennent, vous pouvez être persuadé également des sentiments d'estime et d'amitié que j'aurai constamment pour vous. Et sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach dem Concept.