5806. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Klinggräffen berichtet, Wien 28. Februar: „Selon que je l'appris hier par un bon canal, ce n'est pas la faute de la Saxe que la cour d'ici ne prenne fait et cause dans le différend qui subsiste entre Votre Majesté et elle; les représentations en ont été faites, et elle doit actuellement encore être très mécontente de n'avoir pu réussir, soutenant que cette cour-ci n'entendait pas ses véritables intérêts et négligeait ses amis et contribuait que Votre Majesté gagnait trop d'autorité et de puissance dans l'Empire. Je sais d'autant plus porté à me rendre à cet avis qu'on m'a donné, que je puis la combiner avec la façon de penser d'ici d'éviter tout ce qui pourrait engager à une guerre “

Potsdam, 10 mars 1752.

Votre rapport du 28 du mois dernier m'est heureusement parvenu. Bien que je sois persuadé que la cour de Vienne ne fera pas grand cas des insinuations calomnieuses que la cour de Dresde lui fait à mon égard, je suis bien aise cependant de vous faire observer qu'il ne faut pas que vous négligiez tout-à-fait ces insinuations, quand les occasions se présentent pour en faire revenir ceux auxquels je voudrais qu'elles n'imposassent trop. Il y a de bonnes raisons dont vous pourrez vous servir par manière de discours, qui sont que l'on était persuadé ici que la cour de Vienne serait trop équitable pour s'opposer à l'exécution d'un traité dont elle fait partie et que, dès qu'on établirait qu'une puissance qui doit, n'est pas obligée de payer, ce principe doit devenir général pour tout le monde. Mais ce n'est qu'à vos amis que vous devez tenir ces discours, pour qu'ils soient répandus sous main.

Federic.

Nach dem Concept.