5869. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.
Lord Marschall berichtet, Paris 13. April: „J'ai lieu de présumer que la France diffèrera le plus qu'elle pourra l'accomplissement des promesses qu'elle a faites précédemment à Votre Majesté au sujet de l'alternative.411-2 … L'exclusion que la cour de Vienne veut donner aux recommandations de la France pour la convention qui se négocie entre elle et l'Électeur palatin, ne tient point autant à cœur au ministère de France que Votre Majesté paraît le supposer … M. de Saint-Contest m'a déclaré que la France s'était déterminée à ne point insister sur | Berlin, 24 avril 1753. J'ai bien reçu votre rapport du 13 de ce mois. Je ne me donnerai point de grands mouvements pour obtenir de la France l'alternative des titres dans la signature des conventions, ne doutant pas que la France ne s'y prête ellemême un jour, quand elle aura besoin de moi; mais ce qui m'a plus affecté que tout cela, c'est la |
l'insertion de la clause en question … Je me suis acquitté mardi passé412-1 auprès de M. de Saint-Contest des insinuations que Votre Majesté m'a ordonné de lui faire par Ses lettres immédiates des 17 et 20 du mois passé, relativement au rétablissement de la bonne intelligence entre le Sénat et la cour de Suède. M. de Saint-Contest me répondit que cet objet était le but que les alliés de la Suède devaient principalement se proposer; que Votre Majesté pouvait être persuadée que la France y coopérait de son mieux et qu'elle donnerait de nouveau des instructions précises au marquis d'Havrincourt de seconder en cela les vues de Votre Majesté et d'éviter soigneusement tout ce qui pourrait y être contraire. Qu'en attendant, il avait appris de fort bonne part que la cour de Suède avait donné de nouveaux sujets d'inquiétude au Sénat et qu'on y était vivement alarmé des fréquentes conférences que deux députés de l'ordre des paysans des provinces les plus remuantes du royaume et nommément de celle de Dalécarlie avaient avec le Roi et la Reine.“ | faiblesse que le ministère de France a fait voir, quand la cour de Londres lui a parlé sur un haut ton relativement à l'affaire de l'élection d'un roi des Romains; ce qui ne saura guère faire honneur à ce ministère et opèrera que les Anglais remarqueront le faible de la corde. Au reste, j'ai tout lieu de me douter de la réalité de l'avis qu'on prétend avoir eu touchant des députés des paysans de Dalécarlie qu'on aurait introduits secrètement chez le roi et la reine de Suède, et je crois cette histoire controuvée, d'autant plus que mes lettres de Suède ne m'en donnent les moindres indices. J'entends au reste que vous ne manquerez pas de remercier de ma part M. de Contest des attentions qu'il a voulu marquer aux avis que je lui ai fait donner relativement aux affaires de Suède et au prince Louis de Würtemberg. Federic. |
Nach dem Concept.
411-2 Vergl. S. 354.
412-1 10. April.