X.
Cette vignette symbolise la victoire de la puissance des Electeurs sur la morgue et la résistance des grandes familles nobles de la Marche de Brandebourg, que le royal écrivain qualifie de „petits tyrans“ . Quoique Frédéric I les soumit, les Etats restèrent toujours maîtres du gouvernement.
Les princes électeurs réduisirent, par la force du canon, l'organisation nobiliaire du Moyen-Age, mais ce n'est qu'avec ses princes protestants que la Maison de Brandebourg put établir sa souveraineté complète.
XI.
Le passage qui a suggéré àMenzel cette conception poétique et originale est le suivant: „Dans cette crise, le roi se résolut de se servir de toutes ses ressources pour se mettre dans une situation formidable .... il attendit dans cette position les événements qu'il plairait à la fortune de lui fournir pour se rendre àlui-même la justice que d'autres lui refusaient.“
Décidé aux résolutions suprêmes, pénétré du sentiment de la force de l'Etat fondé et légué par ses ancêtres, le jeune roi voit les esprits de son père, de Frédéric I, du Grand-Electeur, planer autour de lui, éclairer son âme, retremper son courage, et il jure de se montrer digne d'eux aux jours du danger.
XII.
L'entente entre la Russie, l'Angleterre, la Hollande et la Pologne, pour le partage de la Prusse, paraissait conclue en 1741. „Le signal de guerre fut donc donné en Europe.“
Menzel personnifie, sous une forme symbolique saisissante, ce moment décisif de l'histoire européenne.