XXXIX.
Menzel n'a pas voulu représenter un épisode déterminé de ces jours d'anxiété et d'attente passés dans le camp retranché de Bunzelwitz (1761). Il a traduit seulement la vigilance toujours en arrêt, l'attention infatigable et les émotions de Frédéric II et de son entourage, durant les jours qui précédèrent l'attaque des Autrichiens. Le roi, couché dans son manteau, à côté d'un feu de bivouac auquel un soldat apporte des branches et des broussailles, se tourne sur le côté pour épier la cause d'un bruit qui lui arrive à travers l'obscurité.
XL.
La mort de l'impératrice Elisabeth de Russie tira Frédéric II d'une situation désespérée et fit perdre à l'Autriche son plus puissant allié. Le corps auxiliaire russe, commandé par Tschernitschew, se joignit aux forces prussiennes. Frédéric, racontant ce revirement subit, ajoute: „en rapprochant tous les événements que nous venons de rapporter, ils nous représentent la Prusse aux abois à la fin de la dernière campagne, qui, perdue au jugement de tous les politiques, se relève par la mort d'une femme et se soutient par le secours de la puissance qui avait été la plus animée à sa perte.“
Le dessin de Menzel montre le jeune Czar, admirateur et ami de Frédéric, debout sous le dais du trône et tendant la main à l'adversaire de sa mère. A l'horizon, le soleil d'un jour nouveau émerge d'un nuage sombre.
XLI.
C'est la description de la bataille de Freiberg, où le prince Henri de Prusse remporta la victoire, qui clôt le chapitre XVI de l' „Histoire de la guerre de Sept ans“ , consacré à la campagne de 1762.
Le dessin de Menzel représente, avec une vérité de détails saisissante, l'assaut donné par les grenadiers prussiens aux redoutes autrichiennes, sur les hauteurs du „Kurbitz“ ou plus correctement du „Kuhberg“ , épisode mentionné très-brièvement par le royal historien.