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XLV.

Au sujet des pertes énormes que l'armée de Frédéric II avait subies dans la guerre de Sept ans, et des mesures et des efforts que demanda sa réorgani-sation, on lit dans le chapitre III des „Mémoires depuis la paix de Hubertusbourg jusqu'à la fin du partage de la Pologne“ : „On ne trouvait guère au delà de cent hommes, en l'année 1756, qui eussent servi au mencement de cette guerre. Plus de 1500 officiers tués dans différentes actions avaient extrêmement diminué la noblesse.“

L'obélisque que représente le dessin de Menzel est érigé à la mémoire de ces morts. Il porte cette inscription: „Pro patria et gloria morte egregia defunctis.“ Une troupe d'infanterie, drapeaux déployés, défile au pied du monument. De l'autre côté, un invalide, autre victime de la guerre, s'éloigne en boitant, appuyé sur sa béquille.

XLVI.

Le „Mémoire de ce qui s'est passé de plus considérable, de 1774 à 1778“ traite de la politique des puissances pendant cette période de quatre ans; de l'explosion de la guerre de l'indépendance américaine; de l'entrée en scène de Joseph II, et de la situation précaire de la paix européenne, menacée de tous les côtés.

La vignette symbolise l'attitude de la Prusse à ce moment-là: par l'épée détachée du ceinturon, par le télescope, qui indique l'observation pénétrante et étendue des choses et des événements, et enfin par le bouclier, emblèmes des armements qui mettaient le royaume à l'abri des attaques des envieux et des ennemis de la Prusse.

XLVII.

C'est l'empereur Joseph II, qui fut l'âme de la guerre de la Succession de Bavière. Il avait compté, pour paralyser les forces de la Russie, alliée de la Prusse, sur la guerre de cette puissance avec la Turquie. La nouvelle de la conclusion de la paix entre ces deux belligérants, qu'il apprit à Vienne le 20 avril, „détruisait“