LXXXX.
De vieilles maisons dressent dans la nuit leurs toits escarpés et leurs pignons pressés et comme enchevêtrés. De l'une d'elles s'échappe, au grand effroi des habitants, la fumée d'un incendie qui commence.
L'artiste n'a traité qu'un des malheurs et des fléaux cités par le royal poète, dans l' „Epître à Maupertuis“ , comme exemples de l'indifférence de la nature, ou „des dieux“ , à l'égard de l'individu. C'est sans doute ce vers:
Le feu dans l'air élève une flamme ondoyante,
qui a fait choisir par Menzel L'incendie entre tant de fléaux que l'homme borné est porté à considérer comme des châtiments divins, que ni cris, ni prières ne peuvent conjurer.
LXXXXI.
Cette vignette représente une cage d'oiseau, à l'intérieur de laquelle pend un bouquet de cerises pour le petit prisonnier; celui-ci ne s'en soucie pas et, se cramponnant aux barreaux, cherche à passer au travers pour reconquérir sa liberté. Un autre oiseau, qui a le bonheur d'être libre, passe au contraire sa tête dans la cage et fait tous ses efforts pour y pénétrer et atteindre les cerises. Symbole piquant de la diversité et de la folie des désirs humains, qui nous font dédaigner les joies présentes et les avantages possédés, et nous poussent à la poursuite de ce que nous n'avons pas et de ce que l'avenir nous cache.
LXXXXII.
L' „Epître à Stille sur l'emploi du courage et sur le vrai point d'honneur“ est une philippique contre le duel, une éloquente glorification du véritable hé-roïsme et du vrai point d'honneur, qui font que l'on donne sa vie pour la patrie.
L'illustration de Menzel montre deux officiers, qui se rendent avec leurs seconds au lieu choisi, dans un coin retiré d'un bois, pour un duel: