<49>Un préjugé cruel que le monde révère,
Pour sauver leur honneur oblige deux amis
De combattre en champ-clos comme des ennemis.
Qui ne déplorerait qu'un caprice bizarre
Impose à l'honneur même une loi si barbare?
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Arrêtez, malheureux!
crie le roi à ces victimes du préjugé.
LXXXXIII.
Toute l' „Epitre au général Bredow sur la Réputation“ respire et prêche un profond mépris pour l'opinion publique, et pour la gloire que la niasse, in-capable de jugement, décerne à ceux qui savent l'éblouir et l'égarer, tandis qu'elle critique et dénigre tout ce qui est grand. Foule inconstante et stupide!
Louis, que les travaux, les arts et la victoire
D'un pas toujours égal élevaient à la gloire,
Dès qu'une fois la mort retrancha ses destins,
Son tombeau fut couvert par des couplets malins.
C'est peut-être cette strophe qui a donné à l'artiste l'idée de sa composition: dans un paysage mélancolique, un cimetière où s'élèvent, altiers et superbes, des monuments tout neufs, tandis que d'autres tombent en ruines et sont délaissés comme le renom de ceux à la mémoire de qui ils furent érigés.
LXXXXIV.
Un ouvrier, chargé de défricher un champ couvert de ronces, s'arrête au milieu de son travail, étire ses membres fatigués, et déroidit ses reins engourdis, laissant la besogne à moitié faite.
C'est l'image que l'artiste a choisie pour symboliser l'idée fondamentale de l'épître poétique adressée à Henri de Podewils, ministre du cabinet du roi.
Laborieux ami, ....
Vous dont l'activité, remplissant mes desseins,
D'un œil toujours ouvert veille sur nos destins.