<29>six couverts mis pour autant de convives: le roi, la princesse Amélie, Mesdemoiselles de Podewils et de Zerbst, les „deux grâces de la cour“ : Madame de Maupertuis, — „la duègne“ —, et Mademoiselle de Knesebeck, — „la nymphe de notre mère“ —. Le roi déclare expressément que ses invités n'auront pas à craindre
.... dès l'entrée
D'un asile purifié
D'orgueil et d'une morgue outrée,
La troupe médiocre et dorée
Des courtisans qui font pitié.
Les convives seront entre eux, sans autre compagnie que „la Joie avec la divine Amitié“ .
CXXVII.
L' „Epître contre les Ecornifleurs“ est une vive sortie satirique contre les négociants hambourgeois et hollandais, Pierre Boué, Wurmb et Van Zaanen, auxquels Frédéric II s'était adressé, pour organiser, en 1765, la Banque de Berlin. Le royal poète déplore le sort qui l'oblige de quitter
Ces héros que mon cœur invoque,
Et ces chants si mélodieux
D'un Homère qui nous enflamme,
D'un Virgile qui touche l'âme,
Parlant le langage des dieux,
Pour les cris d'un tripot infâme.
Il jure „au sombre et dur financier“ qu'il ira se plonger dans les eaux de l'Hippocrène, pour se purifier de sa fange et de ses ordures.
Menzel symbolise avec humeur cette situation et l'état d'esprit du roi, en nous montrant Pégase, le coursier ailé du poète, que Mercure, souriant malicieusement, retient par une corde attachée à une jambe de derrière et empêche ainsi de prendre son essor.
CXXVIII.
Trois jeunes filles, sveltes et distinguées, le long voile de deuil retombant derrière la tête, reviennent de leur visite à un tombeau clans le parc du château. L'une d'elles porte une corbeille, dont les fleurs ont été répandues sur la tombe; une