CXLVI.
Le roi avait lu à Dresde les oraisons funèbres de Fléchier et de Bossuet. Pour s'exercer dans ce genre, et pour le parodier en même temps, il s'amusa à composer le „Panégyrique de Jacques-Mathieu Reinhardt, maître cordonnier, prononcé le treizième mois de l'année 2899, dans la Ville de l'Imagination, par Pierre Mortier, diacre de la cathédrale“ .
La vignette représente en caricature l'effet inévitable d'un discours mor-tuaire d'une pareille longueur. La chaire est formée par une plante de pavot. Au lieu du prédicateur, des lèvres duquel doivent s'échapper les phrases édifiantes et endormantes, c'est la tête du pavot, formant le toit de la chaire, qui s'entr'ouvre et laisse tomber dans l'église la pluie de ses graines somnifères.