CLXI.
Frédéric II fit élever, dans le Campo-Santo de Pise, un monument en marbre à la mémoire d'Algarotti, son ami intime, avec qui il avait été en relations suivies, depuis la première visite du comte vénitien à Rheinsberg, en septembre 1739, jusqu'à sa mort, survenue à Pise en 1764. Dans une lettre du 12 juin 1764 au chevalier Lorenzo Guazzesi, à Pise, le roi adressait à ce dernier la recommandation suivante: „Désirant laisser un souvenir de l'estime que j'avais pour votre ami, je vous prie de faire élever sur sa tombe une pierre de marbre avec cette inscription:
Hic jacet Ovidii Aemulus
et
Newtonii Discipulus.“
La vignette de Menzel représente un monument encastré dans un mur du Campo-Santo. Au-dessous du fronton, se lit l'inscription demandée par le roi, mais que la famille d'Algarotti a modifiée, en supprimant le „Hic jacet“ , en remplaçant le nominatif par le datif, et en ajoutant „Fridericus Magnus“ .