<111>main serait trop humilié, si la fragilité de ces demi-dieux ne nous apprenait pas qu'ils sont hommes comme nous.
Ils finirent tous deux en grands hommes, comme ils avaient vécu : voyant les approches de la mort avec une fermeté inébranlable; quittant les plaisirs, la fortune, la gloire et la vie, avec une indifférence stoïque; conduisant d'une main sûre le gouvernail de l'État, jusqu'au moment de leur mort; tournant leurs dernières pensées sur leurs peuples, qu'ils recommandèrent à leurs successeurs avec une tendresse paternelle; et ayant justifié, par une vie pleine de gloire et de merveilles, le surnom de Grand qu'ils reçurent de leurs contemporains, et que la postérité leur confirme d'une commune voix.