<278>tements se trouvèrent partagés, de sorte que tout ce qui était du ressort des lois se portait au conseil de la justice, qui avait un président à sa tête; la juridiction des officiers de la cour dépendait du capitaine du château; les finances du prince se trouvaient administrées par la chambre des domaines, qui était partagée en différents départements; le baron de Meinders et, après lui, le sieur de Jena en eurent la direction générale.
Un consistoire, composé moitié de prêtres, moitié de laïques, gouvernait les affaires ecclésiastiques. Outre ces colléges susmentionnés, la chancellerie des fiefs décidait de toutes les affaires féodales.
Les choses restèrent à peu près sur le même pied sous le règne de Frédéric Ier,78 avec cette différence qu'il se laissa sans cesse gouverner par ses ministres : Danckelman, qui avait été son précepteur, devint maître de l'État; après sa disgrâce, le comte de Wartenberg succéda à sa faveur et à son pouvoir; Kameke aurait de même succédé au grand chambellan, si la mort du Roi n'avait mis fin à sa faveur naissante.
Frédéric-Guillaume II79 changea toute la forme de l'État et du gouvernement : il limita le pouvoir des ministres; et de maîtres qu'ils avaient été de son père, ils devinrent ses commis.
Les affaires étrangères furent remises aux sieurs d'Ilgen et de Knyphausen : ces ministres conféraient avec les envoyés, et entretenaient la correspondance avec les ministres prussiens dans les différentes cours de l'Europe; ils étaient chargés surtout des affaires de l'Empire, des limites de l'État et des droits de la maison. Le sieur de
78 Depuis 1688.
79 Depuis 1713.