<200>Tout le combat de ces braves athlètes,
Croyant charger Valori de liens.
De tous côtés alors les Prussiens
Fondent serrés sur l'ennemi, qui plie.
L'Hongrois le voit, il court, il parle, il crie :
Hussards, à moi! qu'ici l'on se rallie!
Ce n'était plus qu'une confusion;
Des Prussiens la redoutable épée
Du sang uhlan était toute trempée.
Très-grande en fut alors l'effusion,
Et dans l'horreur qu'offrit cette déroute,
On ne voyait toutes parts sur la route
Que bras coupés, que morts et que mourants;
Pour échapper à l'ardente poursuite,
Chacun hâtait sa course dans sa fuite.
Muse, dis-moi comment en ces moments
Chasot brilla, faisant voler des têtes,
De maints uhlans faisant de vrais squelettes,
Et des hussards, devant lui s'échappant,
Fendant les uns, les autres transperçant,
Et, maniant sa flamberge tranchante,
Mettait en fuite, et donnait l'épouvante
Aux ennemis effarés et tremblants.
Tel Jupiter est peint armé du foudre,
Et tel Chasot réduit l'uhlan en poudre.
Le bon Charlot, ses princes, ses héros,
A fuir aussi durent bien se résoudre,
Voyant sur eux fondre leurs fiers rivaux.
Comme l'on voit le lièvre de son gîte,
Tout effaré, se lever au plus vite,