<223>Le fer, le feu, les macérations;
Quand nous avons senti ces maux insignes,
Encor des cieux sommes-nous tous indignes. »
Le preux Rosière entend avec chagrin
Ce discoureur si doux, si débonnaire :
« Vous raisonnez, dit-il, en capucin;
Il faut ici parler en militaire.
Prince, excitez votre feu naturel,
Aiguillonnez votre illustre courage,
Avant la nuit effacez votre outrage,
Courez venger votre honneur et le ciel. »
A ce discours, le Lorrain sent renaître
Nouvel espoir; il dit : « Sans nous commettre,
Ayons raison de notre affront cruel. »
Sitôt au camp on projette, on raisonne;
Au dur Franquin échut l'enlèvement :
Il doit avoir l'honneur du dénoûment.
Pour ce grand coup tout s'apprête et s'ordonne.
Saint Népomuc, huché dessus son pont,
Pensait tenir en ses mains la victoire.
Sainte Hédewige en rit avec raison;
Elle savait ce quelle en devait croire,
Et se moquait de ce projet bouffon.
Elle aborda sa chère Geneviève,
En lui disant d'une façon briève :
« Ma sœur, je n'ai jamais parlé français;
Je ne veux point commettre un barbarisme,
Et, du marquis amusant les laquais,
Me voir huer pour quelque germanisme.
Chargez-vous donc de ce soin important;
Qu'il sache enfin ce qu'un Franquin barbare,