<241>De vos vertus je prends compassion;
Je suis, hélas! pour le viol maussade,
Ne craignez point de moi quelque enfilade;
Je payerai plutôt votre rançon. »
Il prend sa main, la rassure et console.
Franquin, qui voit Darget se refroidir,
Dit : « Est-ce en France ainsi que l'on viole?
Eh! quand au fait voudrez-vous donc venir? »
- « Hélas! seigneur, nos tristes destinées
Sont en vos mains, ô Franquin généreux!
Cette beauté de grâces tant ornée,
Et ces appas divins et merveilleux,
Seront-ils donc, dans ce séjour funeste,
Abandonnés au désir immodeste
De l'impudique et du premier venu?
Ah! respectez son âge et sa vertu,
Et rendez-lui sa liberté première. »
- « Pauvre Français, dis plutôt ton bréviaire,
Répond Franquin, en se moquant de lui;
De violer c'est la mode aujourd'hui. »
- « Mais, répliqua d'une façon soumise
L'autre en rêvant, d'un moyen je m'avise;
S'il vous plaisait d'accepter de l'argent,
Je payerais à beaux deniers comptants
La liberté de cet astre adorable. »
Ce marché-là plut fort à ce brigand.
« Oui, lui dit-il, si tu m'en donnes ... tant.
Qu'elle aille alors, pucelle invulnérable,
Dans sa maison rejoindre son amant. »
Pour cette fois, intérêt détestable,