<7>D'Apicius le comte est grand apôtre,
Et les Neversa pourraient le consulter.
Julie enfin rompt ce cruel silence,
Et, se tournant, dit d'un air d'indolence :
« Ah! c'est affreux, tout ce jour il a plu;
En vérité, c'est un nouveau déluge. »
Merlin répond : « Tout comme vous j'en juge,
Et l'almanach ainsi l'a résolu. »
Merlin dit bien, ce docte personnage
De son savoir fait un riche étalage;
Hors l'almanach, jamais il n'a rien lu.
Le discours tombe, on bâille; on prend courage,
On le relève, on parle de pompons,
De gants glacés, coiffures et jupons,
Et l'on médit un peu de Rosalie;
Elle est absente, et la noire Sylvie
Ne trouve rien d'aimable en sa beauté.
Ne croyez pas que ce soit par envie :
Son cœur, dit-elle, est plein de charité;
Mais le bon goût, qu'elle trouve insulté,
Quoiqu'à regret, la presse et la convie
De rendre hommage à la sincérité.
Bientôt après on parle comédie :
« Ah! la Marville a l'air d'un éléphant,
Dit l'une; elle est une exécrable actrice;
La Rousselois, c'est un corps élégant,
Elle est bien mise, ah! c'est un vrai délice;
Lorsqu'elle joue, au vrai, mal on l'entend,
Mais ce n'est rien : va-t-on là pour entendre? »
Valère sait à ne s'y point méprendre
a Voyez t. X, p. 115.