<214>C'est ainsi que le ciel se joue
De ce que l'homme croit prévoir;
Ce plan où se fondait l'espoir
De l'alliance, qui l'avoue,
Et que Loudon sans insister
Sur nous devait exécuter,
Ce plan dans un clin d'œil échoue.
Ceci rappelle à mes esprits
Le conte dont je fus nourri,
Dans ma jeunesse errante et vaine,
Du fameux mont de La Fontaine,
Qui, parmi le bruit et les cris,
Et du travail d'enfant en peine,
N'accoucha que d'une souris.

GAZETTE MILITAIRE.

Dans ce moment, de grand matin,
Nous apprenons par le Sarmate
Qu'un de nos braves, nommé Plate,
Vient, secondé par le destin,
De donner un bon coup de patte
Au Moscovite Buturlin,
Dont il a pris le magasin
Et deux mille ours à Kobylin.
Mais, ce qui passe la croyance,
Et fâche la russe Excellence,
Ce sont cinq mille chariots,