ÉPITRE AU MARQUIS D ARGENS, SUR LA PRISE DE SCHWEIDNITZ.
Si j'étais le bonhomme Homère,
Je chanterais en beaux vers grecs,
Ni chevillés, ni durs, ni secs,
Le grand exploit qu'on vient de faire.
Si j'étais monsieur de Voltaire,
Par le dieu du goût inspiré,
Et par conséquent sûr de plaire,
Je vous peindrais Schweidnitz livré
A Tauentzien, à ce Lefebvre,
Dont les bras l'ont récupéré,a
Et de loin, de colère outré,
Loudon, qui s'en mord bien la lèvre.
Ne me croyez point assez fou
Pour fabriquer une Iliade
Sur ce siége achevé par nous;
Je laisse la rodomontade
a Voyez t. V, p. 228-230.