AIR.
Ah! reine, si votre cœur aime
Ce cher fils, dont l'adversité
Vous accable plus que lui-même,
Pensez que la nécessité
Des humains est la loi suprême,
Et qu'enfin votre volonté
Peut lui rendre le diadème.
Ah! ne me parlez plus ni d'hymen ni d'empire;
Parlez-moi de mon fils, dites-moi s'il respire,
Cruel, apprenez-moi ....
Voici cet étranger
Que vos tristes soupçons brûlaient d'interroger.
SCÈNE III.
MÉROPE, EURYCLÈS, ÉGISTHE, enchaîné, ISMÉNIE, GARDES.a
MÉROPE.Approche, malheureux, et dissipe tes craintes.
Réponds-moi; de quel sang tes mains sont-elles teintes?
O reine! pardonnez; le trouble, le respect,
Glacent ma triste voix, tremblante à votre aspect.
(à Euryclès.)
Mon âme, en sa présence, étonnée, attendrie ....
Parle. De qui ton bras a-t-il tranché la vie?
a L. c. acte II, scène II.