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(en embrassant Narbas.)

Tu ne rougiras point, crois-moi, de ton ouvrage;
Au sang qui m'a formé tu rendras témoignage.

MÉROPE.

AIR.

Il semble que le ciel
En ce moment le guide.
Ce n'est plus un mortel,
Mais c'est le fils d'Alcide.
O mon fils! mon cher fils!
Je te conduis au temple.
Tu rends par ton exemple
La force à mes esprits.

SCÈNE V.

NARBAS, EURYCLÈS.a

NARBAS.

Que va-t-il faire? Hélas! tous mes soins sont trahis;
Les habiles tyrans ne sont jamais punis.
J'espérais que du temps la main tardive et sûre
Justifierait les dieux en vengeant leur injure.

EURYCLÈS.

Les gardes ont suivi le tyran qui nous perd;
Pour sortir de ces lieux les chemins sont ouverts.
Qu'importe du tyran la sévère défense?
Quand on a tout perdu, quand on perd l'espérance,
De vains ménagements paraissent superflus,
Contralres à nos devoirs, contraires à nos vertus.
Si Mérope n'est plus, qu'importe-t-il de vivre?

NARBAS.

Allons. D'un pas égal que ne puis-je vous suivre!


a L. c. acte V, scène V.